Mardi, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a commémoré le quinzième anniversaire de l’assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi. C’était à la paroisse Notre Dame de Fatima à Gombe où s’est tenu d’abord une conférence et ensuite une messe.
Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV, a rappelé que cette commémoration constitue un « signal fort » de la partie civile engagée dans le procès qui compte aller jusqu’au bout pour que justice soit pleinement rendue.
À cet effet, la VSV est à l’attente d’un nouveau procès impliquant le lieutenant-général John Numbi Banza Tambo et ses complices.
Selon l’un des avocats de la VSV, pour que John Numbi soit jugé, le tribunal doit être composé d’un juge de grade équivalent au sien ( un général quatre étoiles). Sa radiation des FARDC est donc une condition nécessaire pour l’ouverture d’un procès.
Dans la même affaire, le colonel Mukalay alors chef des services spéciaux de la police, avait été condamné à la peine de mort par la cour militaire de Kinshasa pour son rôle dans ces assassinats. Toutefois, en septembre 2015, la Haute Cour militaire a réduit sa peine à 15 ans de prison, évoquant des circonstances atténuantes liées à son statut de délinquant primaire.
Alors qu’il devrait sortir de prison cette année après avoir purgé sa peine de 15 ans, la VSV et la famille de Fidèle Bazana s’opposent fermement à sa libération, expliquant que Mukalay saurait où se trouve le corps de Bazana, toujours pas retrouvé.
Le 1er juin 2010, Floribert Chebeya, directeur exécutif de la VSV, avait été convoqué à une réunion avec le général John Numbi, alors inspecteur général de la police nationale congolaise. La rencontre devait se tenir à l’Inspection générale de la police à Kinshasa.
Le lendemain, le corps sans vie de Chebeya a été retrouvé dans un véhicule à Mitendi périphérie ouest de Kinshasa. Le corps de son chauffeur, Fidèle Bazana, n’a jamais été retrouvé.
Jevic Ebondo