La disparition tragique de Kabasele wa Mpanga révèle l’intensité des luttes de pouvoir qui minent l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel censé incarner l’unité et les valeurs démocratiques.
Cadre actif de l’UDPS, Kabasele wa Mpanga a succombé à ses blessures vendredi après avoir été violemment battu lors d’un affrontement lié à des rivalités internes au sein du parti. Ce drame marque un tournant inquiétant dans la gestion des différends politiques au sein de cette formation.
Le journaliste Stanis Bujakera, témoin de ces tensions, a réagi depuis sa page X (ex-Twitter), rappelant avoir partagé un pavillon avec Kabasele en 2024 à la prison de Makala, où ce dernier était incarcéré pour les mêmes raisons.
« En 2024, j’avais partagé le même pavillon que lui à la prison de Makala, où il avait été incarcéré en raison de ces mêmes rivalités internes au parti présidentiel, révélant ainsi les tensions profondes et les conséquences dramatiques des luttes de pouvoir et de positionnement au sein de cette formation politique de Félix Tshisekedi », a écrit Bujakera.
Militant reconnu pour son engagement, Kabasele était un ardent défenseur du courant Déo Bizibu. Il s’était distingué par son courage, ses prises de parole percutantes et son attachement aux valeurs de justice, de démocratie et de respect des droits humains. Sa mort brutale est une lourde perte pour ses proches et pour une base militante de plus en plus fragilisée par les divisions internes.
Ce drame dépasse le cadre partisan. Il interpelle l’ensemble de la classe politique congolaise sur la nécessité urgente de promouvoir le dialogue, le respect des règles démocratiques internes et la gestion pacifique des divergences. Faute de quoi, les partis au pouvoir risquent de se transformer en foyers de violences, compromettant dangereusement la stabilité politique du pays.
Giscard Havril Mane