Le Rwanda a, dans un communiqué publié ce samedi, dénoncé une remise en cause de ses droits garantis par les textes fondateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale CEEAC.
Selon Kigali, c’est la République démocratique du Congo qui serait à l’origine de sa non-désignation à la présidence tournante de l’organisation. Le gouvernement rwandais accuse Kinshasa d’avoir instrumentalisé la CEEAC, avec le soutien de certains États membres, pour empêcher sa nomination.
« Cette dérive s’est une fois de plus manifestée lors du 26e Sommet ordinaire tenu aujourd’hui à Malabo, où le droit du Rwanda à la présidence rotative, tel que stipulé dans l’article 6 du traité, a été délibérément ignoré afin d’imposer le diktat de la RDC », peut-on lire dans le document.
Face à ce qu’il qualifie de « dérive », le pays de Kagame décidé de se retirer de la CEEAC, estimant ne plus voir l’intérêt de faire partie d’une organisation dont « le fonctionnement contredit désormais ses principes et sa raison d’être ».
Cette décision intervient après le blocage par Kinshasa de la désignation du Rwanda à la tête de la conférence des chefs d’État de la CEEAC. La RDC avait même menacé de quitter l’organisation si Kigali obtenait ce poste.
Tout juste élue membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, la RDC marque ainsi une nouvelle victoire diplomatique contre son voisin, qu’elle accuse d’être l’instigateur de la crise sécuritaire dans l’Est de son territoire.
Hugo Matadi