L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) a poursuivi, mercredi, l’examen d’une question d’actualité adressée à Alain Tshilungu, ministre provincial des Infrastructures et Travaux publics (ITP). Les élus ont interrogé le ministre sur deux points la dégradation avancée de la voirie urbaine et les récentes opérations de démolition de constructions anarchiques dans la capitale.
Dans ses réponses, Alain Tshilungu a dressé un état des lieux préoccupant. Selon lui, 75 % du réseau routier de Kinshasa est en mauvais état. La ville compte environ 3 999 km de routes, dont seulement 1 000 km sont revêtus à ce jour.
« Le défi est de construire 2 000 km de nouvelles routes et réhabiliter les 75% de voirie environ 750 et 800 km déjà existante. Mais cela demande une programmation et un plan d’action clair », a-t-il déclaré.
Le ministre a indiqué que plusieurs chantiers de réhabilitation sont en cours, malgré les contraintes budgétaires et logistiques.
Interrogé sur l’indemnisation des victimes des démolitions, Alain Tshilungu a affirmé que l’hôtel de ville n’a identifié aucune parcelle ou habitation remplissant les critères pour une quelconque indemnisation.
« Toutes les démolitions récentes ont ciblé des constructions érigées sur des espaces publics ou des sites protégés. Par exemple, au cercle Bimwala ou à la gare ferroviaire de Kintambo Magasin, en commençant par l’avenue Nguma jusqu’à Tabora, il s’agissait uniquement de cas de spoliation. Il n’y avait donc personne à indemniser », a-t-il soutenu.
Toutefois, le ministre a précisé que les citoyens qui estiment avoir été lésés peuvent saisir les juridictions compétentes pour faire valoir leurs droits.
Dieumerci Diaka