La coordination provinciale de la société civile force vive du Nord-Kivu a dénoncé, samedi, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés par divers groupes armés actifs dans cette province de l’Est de la RDC. Cette déclaration intervient à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni.
Selon les participants, la situation socio-sécuritaire et humanitaire reste extrêmement préoccupante, marquée par des incursions régulières, des exécutions ciblées, des actes de torture et d’autres graves violations des droits humains.
Depuis janvier 2025, au moins 144 personnes ont été tuées dans le territoire de Beni au cours d’assassinats, attaques armées et autres incidents violents. Plus de 200 civils ont été massacrés à Rutshuru par les rebelles du M23, 76 à Masisi, et 9 600 personnes tuées à Goma, selon le décompte de la société civile, qui fait également état de 3 500 blessés par armes dans le territoire de Nyiragongo et dans la ville de Goma.
La société civile accuse également les rebelles de l’AFC-M23 de procéder à des recrutements forcés de jeunes dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo ainsi qu’à Goma.
Face à ce tableau alarmant, elle exhorte le gouvernement congolais à agir rapidement pour mettre un terme aux massacres, enlèvements et autres violations des droits de l’homme, et à protéger les populations civiles exposées à une violence extrême.
Héritier OGoba