Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a organisé, mercredi, un atelier de sensibilisation à l’intention des agents de l’état civil et du secteur de la santé de Masina, ainsi que des membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et des organisations de la société civile. L’atelier portait sur l’approche basée sur les droits humains et la gestion numérique de la base de données de l’état civil.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de transformation digitale visant à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) par la dématérialisation du processus d’enregistrement des naissances dans la commune de Masina, choisie comme zone pilote.
À cet effet, le BCNUDH a mis en place une plateforme numérique dédiée à l’enregistrement des naissances, qui sera expérimentée à Masina.
Lors de son intervention, Anne-Marie Dongui, directrice adjointe du BCNUDH, a insisté sur l’importance que les Nations Unies accordent à la digitalisation du processus d’enregistrement des naissances, dans le cadre de leur programme « Identification pour tous ».
Elle a rappelé qu’un nombre considérable d’enfants congolais, notamment dans certaines provinces, ne sont pas enregistrés à l’état civil, ce qui les prive d’une identité légale et de l’accès à leurs droits fondamentaux.
« Le faible taux d’enregistrement des naissances, les dysfonctionnements de l’administration, le manque de sensibilisation, les difficultés géographiques et l’absence de digitalisation de l’état civil contribuent à cette situation préoccupante », a-t-elle déclaré.
Françoise Mirindi Makeba, directrice de la population au ministère de l’Intérieur, a pour sa part déploré que seulement 32 % des enfants de moins de cinq ans en RDC disposent d’un acte de naissance, alors même que la loi permet aux parents de déclarer gratuitement leurs enfants à l’état civil dans les trois mois suivant la naissance.
Dieumerci Diaka