La signature, vendredi à Washington, de l’accord de paix entre les gouvernements de la République démocratique du Congo et du Rwanda, continue de susciter des réactions mitigées. Ce document exige, entre autres, le « désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle » des groupes armés opérant dans l’Est de la RDC.
Lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a expliqué que le terme « désengagement » se réfère exclusivement aux groupes armés non étatiques. Selon lui, la levée des mesures défensives adoptées par Kigali est conditionnée par la neutralisation des FDLR.
« Les FDLR, ce sont des forces soutenues par le gouvernement congolais, qui sont même intégrées dans les FARDC. Même les rapports des Nations Unies le confirment. Ce n’est pas seulement le Rwanda qui le dit… Il faut neutraliser les FDLR. Le gouvernement congolais admet qu’ils représentent un problème à neutraliser, ce qui permettra la levée de nos mesures de défense. Par ailleurs, les FDLR ne se trouvent pas sur le territoire du M23, puisqu’ils sont intégrés dans l’armée congolaise et y collaborent », a déclaré Olivier Nduhungirehe.
Cependant, la mise en application des engagements pris dans le cadre de cet accord de paix continue de susciter de nombreux doutes et interrogations.
Cephas Kabamba