Ancien bras droit de Jean-Marc Kabund, Président du parti Alliance pour le Changement, Ex-président a.i. de l’UDPS et figure majeure de l’opposition, Ghislain Mwanji Kayembe incarne aujourd’hui une génération politique en mutation. Du militantisme contestataire à la recherche active de solutions, son parcours reflète l’évolution d’un homme décidé à peser dans l’architecture d’un nouveau consensus national.
Juriste de formation, diplômé de l’Université Technologique Bel Campus, Mwanji débute sa carrière comme auditeur d’entreprise avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. Ce double parcours, à la fois technique et stratégique, lui forge une solide expertise en gouvernance, en analyse institutionnelle et en organisation des systèmes publics. Il s’impose peu à peu comme un analyste rigoureux, respecté dans les cercles politiques comme dans les médias, où ses prises de parole mesurées et argumentées tranchent avec la démagogie ambiante.
Son ascension politique prend une dimension nationale lorsqu’il est nommé Porte-parole de l’Alliance pour le Changement en pleines péripéties politico-judiciare de Jean-Marc Kabund, ensuite sa consécration au sommet de ce Parti de l’opposition par son élection aux fonctions de Président du Conseil Politique National du Parti A.Ch, formation alors dirigée par Jean-Marc Kabund. À ce poste, il fait preuve d’une rare capacité de synthèse entre fermeté de convictions et ouverture au débat, suscitant respect et adhésion au-delà de son propre camp.
Mais c’est en juin dernier, au moment de quitter ce parti, qu’il franchit un tournant majeur. Dans une déclaration sobre et grave, il lance un appel à la responsabilité de toute une génération politique.
« Permettez-moi alors d’exprimer le mea culpa de toute la génération consciente et éprise de patriotisme ici représentée par chacun d’entre nous, pour toutes les fois que nous avons manqué à notre devoir envers la mère Patrie », lance-t-il. Ce mea culpa, sincère et rare dans l’arène politique congolaise, marque la naissance d’un nouveau projet.
Ce discours rénovateur marque la relance du Courant Politique AVANCE pour un Congo Émergent, qu’il avait crée dans la foulée en 2020 lors des consultations du Président Félix Tshisekedi en prélude de la création de l’Union Sacrée de la Nation. De tendance progressiste et libérale, AVANCE se positionne comme une alternative responsable et constructive dans un paysage politique souvent dominé par les extrêmes. Refusant la logique binaire « pouvoir ou opposition », Mwanji assume une ligne de proposition, d’éthique publique, de cohésion nationale et de reconstruction démocratique.
Sa posture actuelle, orientée vers l’union nationale et la stabilité, l’amène à envisager un dialogue avec les institutions en place. Bien qu’il ait manqué les récentes consultations nationales animées par le Conseiller spécial du Président en charge de la sécurité, il affirme publiquement.
« J’exprime les vœux de rencontrer son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo afin de lui présenter la feuille de route de notre organisation », avait-il déclaré.
Un signal clair
Ghislain Mwanji Kayembe se positionne dans une dynamique d’engagement constructif, sans renier ses idéaux ni son indépendance.
Né le 10 novembre 1987 à Mbujimayi, de confession catholique romaine, fils de Kapula Djeny et Mwanji Sophie, il s’inscrit dans cette génération qui refuse le clivage stérile entre opposition et pouvoir. Pour lui, l’avenir de la République Démocratique du Congo dépend d’un sursaut patriotique collectif, ancré dans la responsabilité, la compétence et le dialogue.
Résolument tourné vers l’avenir, Ghislain Mwanji est aujourd’hui compté parmi les jeunes leaders les plus prometteurs du pays. Sa voix, désormais bien identifiée, pèse dans le débat d’idées. Son cap : avancer, sans compromission, vers un Congo gouverné autrement.
Yvette Ditshima