Les violences sexuelles en zones de conflit restent un sujet de vive préoccupation en République démocratique du Congo. Mercredi, le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a reçu à Kinshasa la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la lutte contre les violences sexuelles en période de conflit, Pramila Patten. Elle était accompagnée de Chantal Mulop, coordonnatrice du service spécialisé du chef de l’État chargé de la jeunesse et de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Au cœur de leurs échanges : la persistance de ces violences dans les zones affectées par les conflits armés, notamment celles attribuées à certains agents de la Police nationale congolaise (PNC).
Pramila Patten a salué une baisse significative des cas de violences sexuelles impliquant la PNC, comparativement aux années précédentes. Elle a attribué ce recul aux mesures disciplinaires et aux réformes internes engagées par le vice-premier ministre dans le cadre de la moralisation des forces de sécurité.
Pour sa part, Chantal Mulop a encouragé Jacquemain Shabani à poursuivre ses efforts, plaidant en faveur de l’adoption d’une feuille de route spécifique à la PNC. Une telle initiative permettrait, selon elle, de renforcer les actions de prévention et de lutte contre ces actes qualifiés d’inacceptables.
Hugo Matadi