Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Roger Kamba, a annoncé ce lundi, lors d’un briefing conjoint avec son collègue de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, que la République démocratique du Congo a enregistré 35.000 cas de choléra depuis le début de l’année 2025. Le taux de mortalité national s’élève à 3 %, et jusqu’à 9 % dans la ville de Kinshasa.
Pour la seule semaine 27, le pays a enregistré 2.085 cas, selon les chiffres officiels présentés par le ministre. Kinshasa, où 27 des 35 zones de santé sont déjà touchées, fait partie des provinces les plus affectées, aux côtés de la Tshopo, du Sud-Kivu, du Maniema et du Nord-Kivu.
Le ministre Roger Kamba a souligné que la propagation rapide du choléra est en grande partie due aux inondations récentes, qui ont gravement compromis l’accès à l’eau potable et dégradé les conditions d’hygiène. « L’eau et l’hygiène sont les deux principales causes de cette flambée. L’inondation, les égouts font que l’eau stagne et que la maladie se propage rapidement », a-t-il déclaré.
Face à cette recrudescence inquiétante, quatre centres de traitement du choléra ont été activés à Kinshasa : Ngiri-Ngiri, camp Kokolo, Mama Yemo et Pakadjuma. Le coût global de la riposte n’a pas encore été communiqué, mais le ministre a indiqué que le gouvernement travaille en coordination avec ses partenaires internationaux pour renforcer la réponse sanitaire.
La situation demeure critique dans 17 des 26 provinces du pays, où l’épidémie continue de se propager. Les autorités appellent à une vigilance accrue, à la mobilisation communautaire et au respect des mesures d’hygiène pour freiner la progression de la maladie.
Yvette Ditshima