Au cœur du cimetière de Kintambo, entre Camp-Luka et le quartier Jamaïque, le terrain Lubumbashi, situé dans le quartier Lubudi, est bien plus qu’un simple espace de jeu. Depuis plusieurs années, il constitue l’unique terrain de football pour des centaines d’enfants et de jeunes du coin. Un lieu de rassemblement, d’espoir et de cohésion sociale dans une commune durement touchée par le manque d’infrastructures de loisirs.
Gratuit et accessible à tous, ce terrain est aujourd’hui en danger. Depuis quelques mois, il est grignoté par des constructions anarchiques. À la place des cris de joie et des ballons qui roulent, ce sont désormais des murs en briques qui s’élèvent. Spolié, l’espace communautaire disparaît peu à peu sous les yeux impuissants de la population.
En cette période de vacances scolaires, la situation devient encore plus préoccupante. Familles, éducateurs et jeunes du quartier lancent un cri d’alarme, appelant les autorités à agir d’urgence.
Sur place, l’équipe d’Infos.cd a constaté l’étendue des dégâts. Le terrain est méconnaissable. Les habitants expriment une profonde frustration face à ce qu’ils qualifient de « dépossession injuste », tandis que les autorités locales, notamment municipales, gardent un silence préoccupant.
Fabrice Ngenye, encadreur des jeunes et témoin direct de la situation, n’hésite pas à pointer du doigt le chef du quartier Lubudi, qu’il accuse d’être à l’origine de la spoliation.
« Nous sommes inquiets de cette spoliation qui avance à grands pas depuis le début de l’année. Ce terrain est vital pour les jeunes. Personne n’a le droit de le vendre ni de le détruire », a-t-il dénoncé.
La jeunesse de Kintambo appelle à l’intervention immédiate des autorités urbaines et provinciales pour stopper les constructions en cours, restaurer le terrain et sanctionner les auteurs de cette occupation illégale.
Dieumerci Diaka