Dans une déclaration faite samedi, à la suite de la signature de l’accord de principes entre la République démocratique du Congo et la rébellion de l’AFC/M23 à Doha, l’opposant Delly Sesanga a mis en garde contre les divergences d’interprétation apparues entre les deux camps, seulement quelques heures après la signature du document.
« Toutefois, les déclarations contradictoires des parties juste après la signature révèlent un risque important d’interprétations divergentes, en raison des formulations vagues contenues dans la déclaration. Il est donc urgent d’apporter des clarifications », a-t-il déclaré.
Selon cet ancien candidat à la présidentielle, pour dépasser le caractère purement symbolique de la déclaration de Doha, « il est indispensable de préciser rapidement les modalités concrètes du rétablissement de l’autorité de l’État, de la réunification effective du territoire national, ainsi qu’un calendrier opérationnel précis pour le cessez-le-feu et le retour sécurisé des déplacés ».
En effet, à peine signée samedi, la déclaration a donné lieu à deux lectures opposées de la part des signataires. Pour le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le texte respecte les lignes rouges de Kinshasa.
« Cette déclaration tient compte des lignes rouges que nous avons toujours défendues, notamment le retrait non négociable de l’AFC/M23 des zones occupées », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Mais du côté du M23, le discours est tout autre. Le représentant du mouvement rebelle, Benjamin Mbonimpa, a affirmé que nulle part dans la déclaration de principes, on n’a dit que l’AFC/M23 devait se retirer.
Une divergence d’interprétation qui, selon Delly Sesanga, pourrait compromettre la suite du processus si elle n’est pas clarifiée de manière urgente.
Jevic Ebondo