Réunis vendredi en conférence de presse dans une résidence familiale de la commune de la Gombe à Kinshasa, les descendants de Simon Kimbangu appartenant à l’aile Monkoto ont confirmé leur intention de se rendre à Nkamba, malgré les réticences affichées par la direction actuelle de l’Église Kimbanguiste.
Christophe Kisolokele Tusimbana, petit-fils du prophète Simon Kimbangu, a expliqué que ce déplacement devait être considéré avant tout comme un rendez-vous familial, indépendamment de ses éventuelles connotations spirituelles.
« Le projet d’aller à Nkamba est venu à partir de 2024, quand notre frère, le chef spirituel de l’Église Kimbanguiste, Papa Simon Kimbangu Kiangani, a lancé l’appel pour que nous puissions tous rentrer à Nkamba le 8 juillet 2024. Et suite à cet appel, nous avons répondu positivement et nous avons écrit à notre frère pour qu’au mois d’octobre, déjà, nous puissions convenir d’une date de rencontre… On veut reconstruire, rebâtir cette relation en partant de nos liens de famille d’abord et le reste on verra après », a-t-il déclaré.
L’aile Monkoto précise que le choix de la date ne relève pas du hasard : il coïncide avec l’anniversaire de l’accident qu’avait subi Papa Diangienda, premier chef spirituel de l’Église Kimbanguiste, alors qu’il se rendait à Tshela.
Selon Christophe Kisolokele, l’absence de réponse du côté de Nkamba depuis un an soit du 8 juillet 2024 à ce jour a motivé la décision de maintenir cette initiative.
En revanche, l’aile Nkamba, dirigée par Simon Kimbangu Kiangani, ne voit pas d’un bon œil cette démarche. Ce dernier, depuis la cité sainte de Nkamba, a estimé dans une précédente déclaration que « le moment pour un tel rapprochement n’était pas encore venu ».
L’Église de Jésus-Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu est divisée en deux ailes : celle de Monkoto, conduite notamment par Armand Diangienda et d’autres petits-fils du prophète, et celle de Nkamba, dirigée par Simon Kimbangu Kiangani, porteur du nom de son grand-père.
Jevic Ebondo