L’ancien président congolais, Joseph Kabila, est jugé par Haute cour militaire pour son rôle présumé aux côtés des rebelles du M23.
La deuxième audience dans cette affaire a eu lieu jeudi 31 juillet et a tourné essentiellement autour du visionnage des dernières sorties médiatiques de l’ancien chef de l’Etat, lesquelles sont présentées par l’accusation comme une des pièces à conviction de l’implication de Joseph Kabila dans la déstabilisation du pays.
Joseph Kabila, absent de Kinshasa, est jugé par defaut dans cette affaire. Outre l’auditeur général des FARDC qui qui l’accuse, la République s’est constituée partie civile dans cette affaire et a aligné des avocats. C’est ces derniers qui ont d’ailleurs sollicité un report au 8 août de l’affaire, le temps d’étudier les différentes pièces du dossier dont des procès verbaux.
Entretemps, circule depuis hier sur les réseaux, une correspondance du ministère intérimaire de la Justice, Samuel Mbemba, demandant 2, 430 000 millions de dollars américains au ministre des Finances pour le paiement des honoraires des sept avocats.
Le même document propose à chacun des avocats une répartition allant 300 mille dollars à 400 mille dollars.
Dans l’opinion, nombreux sont ceux qui jugent ce montant excessif. Mais pas Me Jean-Marie Kabengela, l’un des bénéficiaires qui,, lui, va toucher 350 mille dollars.
« Il faut tenir compte des menaces de mort que nous avons reçues juste après la première comparution, du danger que nous courrons alors que les autres cabinets ont décliné la consultation de la République », a-t-il minimisé.
« Aussi, nous poursuivons la condamnation de Joseph Kabila à des milliards de dollars américains. Que représente 300 mille dollars face aux enjeux et dangers du procès ? », interroge-t-il.
L’avocat précise que ces honoraires sont payés aux cabinets de chaque avocat et non aux avocats individuellement. Il fait même une comparaison avec les 4 millions de dollars promis par l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba, à tout celui qui donnerait des informations menant à l’arrestation du journaliste Pero Luwara ou encore Corneille Nangaa.
Il precise également que ces honoraires ne sont pas encore payés.
Infos.cd