Dans un rapport publié le 31 juillet, la coalition des Ong Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) a établi des « pertes colossales » que l’État congolais et la Gécamines auraient subies dans le cadre du projet Mutanda Mining (MUMI), l’un des plus grands producteurs mondiaux de cobalt.
Intitulé « Le cobalt à prix cassé, la corruption à plein tarif », le rapport épingle une série de « transactions opaques » qui auraient favorisé des groupes privés au détriment du patrimoine national entre 2007 et 2015. Parmi ces groupes privés, le CNPAV cite Samref, Rowny Asset et Biko Invest, tous liés à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler.
Dans une déclaration parvenue à Infos.cd ce vendredi 1er août, le groupe Ventora Development de l’homme d’affaires israëlien rejette un rapport contenant « des exactitudes significatives et des lacunes méthodologiques ».
« L’utilisation sélective des données, les hypothèques non étayées et l’absence de consultation des parties prenantes clés suggèrent un récit orienté plutôt que qu’une analyse objective », mentionne Ventora.
Alors que le CNPAV soutient que la Gécamines n’aurait perçu que 250 millions de dollars pour la cession de ses participations dans les projets Mutanda et Kansuki alors que des acteurs liés aux réseaux offshore auraient engrangé près de 2 milliards de dollars à la suite de la revente de ces mêmes actifs, Ventora rappelle que le projet Mutanda Mining a « mobilisé des milliards dans le développement des infrastructures et de la production, créé des milliers d’emplois directs et indirects et contribué à hauteur de plus d’un milliard de dollars en taxes au trésor congolais ».
Ventora Development regrette que le CNPAV ne lui a pas apporté des éclaircissements sollicités sur la méthodologie de l’enquête réalisée, « privant ainsi toute possibilité de dialogue constructif ou de vérification des faits ».
Infos.cd