Un nouveau rapport de Human Rights Watch accuse les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda d’avoir exécuté « sommairement » plus de 140 civils en juillet 2025.
Selon le rapport, les victimes sibt majoritairement des hutus et ont été tuées dans au moins 14 villages et petites communautés agricoles de Rutshuru près du parc national des Virunga.
Le nombre de personnes tuées sur le territoire de Rutshuru depuis juillet pourrait dépasser les 300 victimes, selon Human Rights Watch qui alerte sur une des pires atrocités commises par le M23 depuis sa résurgence fin 2021.
« Ces massacres semblent faire partie d’une campagne militaire contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé principalement de Hutus rwandais formé par des personnes ayant pris part au génocide de 1994 au Rwanda, et contre d’autres groupes armés rivaux », indique le rapport.
Entre le 10 et le 30 juillet, des combattants du M23 ont sommairement exécuté des habitants et des agriculteurs locaux, y compris des femmes et des enfants, dans leurs villages, leurs champs et près de la rivière Rutshuru dans le groupement de Binza au sein du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
« Des témoignages, des sources militaires et onusiennes indiquent que l’armée rwandaise était aussi impliquée dans les opérations du M23 », souligne le même rapport.
Les recherches de Human Rights Watch soulignent que les opérations militaires du M23 ont été menées par le premier Bataillon de la première Brigade, commandé par le colonel Samuel Mushagara et le général de brigade Baudoin Ngaruye qui font l’objet de sanctions de l’ONU pour leur rôle dans les crimes de guerre commis par le M23.
Ces meurtres ont été commis quelques semaines après un accord préliminaire dans le cadre de l’accord de paix négocié par les États-Unis et signé le 27 juin entre la RDC et le Rwanda, qui exige que Kinshasa mette en œuvre un plan pour « neutraliser » les FDLR pendant que le Rwanda se retire du territoire congolais.
Dieumerci Diaka