En visite à Kinshasa, le vice-Premier ministre belge, ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prévôt, a été reçu mardi par le président de la République, Félix Tshisekedi.
Au sortir de ces échanges, le chef de la diplomatie belge a salué les efforts déployés par Washington et Doha pour dessiner les contours d’une paix dont la population congolaise a urgemment besoin.
Cependant, il subsiste, selon lui, encore un grand décalage entre les intentions couchées sur papier et la réalité du terrain. A l’en croire le mois qui s’est écoulé depuis la signature est probablement l’un des plus meurtriers depuis la résurgence de cette crise sécuritaire.
« Il y a toujours trop de violences, trop de viols, trop de tueries. Les problèmes humanitaires restent criants. Il y a lieu d’avoir d’énormes préoccupations par rapport à la situation dans l’Est du Congo, où l’on voit le M23 s’installer, organiser sa propre administration, mettre en place son propre appareil judiciaire, remplacer les chefs coutumiers et se comporter finalement comme si le territoire était devenu leur État. Ce n’est pas acceptable », a-t-il déclaré.
Dans le cadre du processus de Doha, la RDC et l’AFC/M23 ont pourtant signé un accord de principes, dont l’un des points majeurs est l’observance d’un cessez-le-feu. Mais sur le terrain, les deux parties continuent de s’accuser mutuellement de violations. Lundi, les deux camps ont publié, tour à tour, des communiqués s’accusant réciproquement d’avoir enfreint cette disposition.
Jevic Ebondo