José Makila, cadre du Front commun pour le Congo (FCC) et ancien ministre, a alerté jeudi sur les risques liés aux accusations portées contre l’ex-président Joseph Kabila à la Haute Cour militaire de Kinshasa. Selon lui, ce procès pourrait transformer la justice en « arme politique » et menacer l’État de droit en RDC.
« Ce n’est pas seulement Joseph Kabila qu’on juge, c’est l’État de droit qu’on sacrifie. Une justice transformée en arme politique menace toute la nation », a-t-il écrit sur son compte X consulté ce vendredi par Infos.cd.
Lors de l’audience de jeudi consacrée aux plaidoiries, les avocats de la République ont remis en cause l’identité de Joseph Kabila, affirmant qu’il serait de nationalité rwandaise. L’ancien chef de l’État est poursuivi notamment pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel et apologie des actes criminels perpétrés par la coalition AFC/M23.
Les avocats de la République ont demandé la requalification de l’infraction de haute trahison à charge de l’ancien président Joseph Kabila en infraction « d’espionnage », ainsi que le paiement de plus de 24 milliards de dollars américains à la République pour les dommages et intérêts.
Giscard Havril Mane