Alors que la pratique est interdite, plusieurs écoles continuent tout de même de vendre obligatoirement des fournitures scolaires aux parents. De quoi dépeupler les parents dans des marchés.
Au marché Gambela, dans la commune de Kasa-Vubu, les parents ne se bousculent pas devant les étals à une semaine de la rentrée scolaire.
« Il est 11 heures, mais depuis le matin je n’ai rien vendu. Les clients viennent seulement demander les prix, sans acheter », se lamente Eliane, vendeuse des fournitures scolaires sur l’avenue Sport.
Plus loin, Alice, la cinquantaine, vendeuse d’uniformes prêts à porter, vit le même désarroi. « On souffre depuis que des écoles ont décidé de vendre elles-mêmes les tenues. L’on se contente désormais que de quelques parents des écoles publiques qui viennent encore chez nous ».
Chez elle, un complet d’uniforme pour un écolier se négocie entre 14.000 francs (5 dollars) er 18 000 francs. Ces prix sont trois à quatre fois abordables que ceux imposés dans des écoles. Au collège Aligba de Kintambo, par exemple, il faut 20 dollars pour la même tenue. Des parents, placés devant une obligation, n’ont pas le choix.
Et pourtant, cette pratique est officiellement interdite depuis plusieurs années scolaires maintenant. Mais beaucoup d’écoles continuent à vendre des fournitures, sans être punies.
Jevic Ebondo