À Kinshasa, la rentrée scolaire n’a pas eu le même éclat partout. Ce lundi, à l’école primaire Moanda, un établissement islamique situé sur l’avenue Moanda, à Matonge I, la reprise des cours a été particulièrement timide.
« Initialement, nous attendions entre 400 et 500 élèves, mais aujourd’hui, c’était timide. Certains parents ont évoqué des questions liées à la sécurité. Ils avaient peur d’envoyer leurs enfants, craignant que l’affaire Mutamba puisse dégénérer », explique Francis Kebi, directeur adjoint de l’établissement.
Selon lui, plusieurs parents continuent d’arriver, non pas encore pour déposer leurs enfants, mais pour se renseigner sur les conditions de la reprise et les dispositions prises par l’école.
Une mère d’élève rencontrée sur place a confié ses difficultés.
« Moi, mes enfants commenceront la semaine prochaine. Aujourd’hui, je suis venue récupérer les billets de vacances pour acheter les fournitures scolaires. La crise sociale nous frappe », a déclaré cette maman dont l’enfant fréquente la troisième année primaire.
À l’échelle nationale, plus de 29 millions d’élèves, y compris dans les zones sous occupation, ont repris le chemin de l’école, selon le ministère de l’Éducation nationale.
Ce même ministère a placé l’année scolaire 2025-2026 sous le signe de la continuité des réformes majeures : la gratuité de l’enseignement primaire, le renforcement de la qualité éducative, la promotion de l’égalité des chances, ainsi que l’intégration des technologies pour un apprentissage plus inclusif et stimulant.
Jevic Ebondo