Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, est fortement contesté au sein de la majorité parlementaire.
Un groupe de députés conduit par Crispin Mbindule, membre de l’Union pour la démocratie sociale (UDPS), a initié une série de pétitions visant l’ensemble des membres du bureau, mais la véritable cible semble bien être le patron de l’UNC.
Les petitionnaires l’accusent de malversations financières, violation du règlement intérieur, absence de financement suffisant pour les commissions parlementaires et une monopolisation de la parole au sein de l’hémicycle. Le nombre de signatures recueillies dépasse déjà le seuil requis, soit le un quart des membres de l’Assemblée.
Cependant, la procédure est fragilisée par des révélations compromettantes. Selon Jeune Afrique, des députés auraient reçu jusqu’à 500 dollars chacun pour signer ces pétitions.
L’entourage de Kamerhe parle d’une « main noire » au sein de la majorité, suggérant des règlements de comptes internes.
L’ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi ne sera pas à son premier revers sous la présidence de Félix Tshisekedi. En 2020, il a été condamné pour détournement de fonds avant d’être acquitté deux ans après.
Si certains cadres du présidium assurent que Félix Tshisekedi n’est pas directement impliqué, d’autres pointent des caciques du régime et des conseillers présidentiels qui verraient dans cette manœuvre une occasion de réduire son poids politique.
Le dossier traduit en réalité les fragilités d’une coalition majoritaire minée par des rivalités internes.
Giscard Havril Mane