L’ONU s’inquiète sur la poursuite des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo, en dépit de la signature de l’accord de Washington et de la déclaration de Doha entre Kinshasa et la rébellion de l’AFC/M23.
Intervenant à Genève lors de la 60e session du Conseil des droits de l’homme, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a exhorté toutes les parties à respecter leurs engagements et à instaurer un cessez-le-feu effectif.
« Les affrontements se poursuivent, les violations des droits humains s’aggravent et sapent les efforts de paix. Je suis profondément préoccupée par les exécutions sommaires dans le territoire de Rutshuru », a-t-elle déclaré.
Elle a dénoncé la multiplication des détentions arbitraires, ainsi que les persécutions visant les acteurs de la société civile, les défenseurs des droits humains et les journalistes, en particulier dans les zones sous contrôle de l’AFC/M23. La Mission, malgré ses contraintes, poursuit ses actions de protection des civils dans ses bases et appuie la lutte contre l’impunité.
Depuis janvier, la diplomatie internationale s’emploie à trouver une issue. Washington, avec l’appui des États-Unis, et Doha, sous la médiation du Qatar, constituent deux volets complémentaires d’une initiative destinée à restaurer la paix et l’autorité de l’État congolais. Mais l’application des mesures de confiance, notamment la libération des prisonniers, demeure au point mort, freinant tout progrès sur le terrain.
Giscard Havril Mane