Le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a, mercredi lors d’un briefing de presse, prévenu qu’aucun compromis ne sera possible pour certaines catégories de détenus au sujet du mécanisme d’échange de prisonniers entre Kinshasa et l’AFC/M23.
« Nous allons nous assurer qu’on applique les critères d’exclusion, c’est-à-dire des personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes graves selon le droit international ne puissent pas faire l’objet d’un marchandage politique et ça, c’est clair ça fait partie de la doctrine, c’est aussi notre rôle de conseiller en tant que conseiller juridique de l’État de s’assurer qu’on n’échange pas… Dans toute négociation, il y a des critères d’exclusion. Et ces critères doivent être appliqués sans exception », a-t-il expliqué
La semaine dernière, Massad Boulos, conseiller principal du président américain pour l’Afrique, avait salué la signature de ce mécanisme entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23. Washington y voit un pas positif dans les efforts de désescalade et dans la recherche d’une solution politique au conflit.
Ce processus sera facilité par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui jouera le rôle d’intermédiaire pour l’identification, la vérification et la libération sécurisée des détenus des deux camps.
En juillet, l’AFC/M23 avait affirmé que plus de 700 de ses membres étaient détenus par les autorités congolaises. Plus récemment, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont présenté, lors d’une conférence de presse, six présumés collaborateurs de l’AFC/M23, parmi lesquels figurait un militaire rwandais.
Jevic Ebondo