Depuis New-York où il séjourne dans le cadre la 80e Assemblée générale de l’ONU, le président Tshisekedi a commenté, mardi, la démission « forcée » de Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale.
Alors que des médias et même les pétitionnaires ont évoqué des interférences de la « haute hiérarchie » dans le processus d’éviction de Kamerhe, Félix Tshisekedi a tout rejeté en bloc. Devant la communauté congolaise, le président de la République a révélé avoir appris comme tout le monde cette démission. Il a rappelé la réunion interinstitutionnelle qu’il a dirigée le 8 septembre au cours de laquelle il avait appelé à une rentrée parlementaire sereine et apaisée.
« Je n’y suis pour rien, je ne suis pas à la base de sa démission, ni de ses problèmes », a-t-il recadré.
Pour le reste, il a refusé de s’immiscer dans ce qu’il qualifie de « cuisine interne » de l’Assemblée nationale, même en tant le « garant de la stabilité des institutions ».
« S’ils [les députés, NDLR] ont décidé de défier leur président, c’est leur cuisine interne. Mon rôle est de m’assurer que les droits de tout le monde sont respectés », a-t-il déclaré.
Kamerhe parti du perchoir, Tshisekedi espère continuer à compter sur son « frère » parmi ses alliés, sauf si ce dernier « décide autrement ».
Visé par une pétition jugée recevable par la commission spéciale, Vital Kamerhe a décidé de jeter l’éponge quelques heures avant que son sort ne soit décidé en plénière. Comme lui, la rapporteure adjointe et déléguée de l’opposition au bureau, Dominique Munongo, a également rendu le tablier. Chimène Polipoli, Jaques Djoli et Grace Neema, les trois autres membres du bureau visés semblent désormais hors cause.
Lundi, une vidéo montrant les pétitionnaires réunis dans un hôtel de Kinshasa pour les « derniers réglages » avait jeté le pavé dans la mare. Le député Crispin Mbindule, chef de file de ce mouvement avait évoqué des orientations de « la haute hiérarchie » contre Kamerhe.
Infos.cd