L’Institut de recherche Ebuteli a présenté, ce mercredi à la Résidence Saint Pierre Claver, les conclusions de son 4ᵉ hackathon législatif, consacré au thème : « Interruption volontaire de grossesse (IVG) en RDC, entre interdiction nationale et engagements régionaux (Protocole de Maputo) ».
Pendant deux jours, des praticiens du droit, des professionnels de santé et des acteurs de la société civile ont travaillé en groupes pour analyser le sujet sous trois angles : le cadre juridique et ses contradictions, les enjeux de santé publique, ainsi que la perception sociale de l’IVG.
Parmi les recommandations formulées, figurent : la revisitation de l’article 166 du Code pénal, qui punit la femme ayant volontairement avorté d’une peine de servitude pénale de 5 à 10 ans ; l’inclusion des cours de santé reproductive dans les programmes scolaires et universitaires ; la vulgarisation du Protocole de Maputo auprès des leaders religieux.
Ces propositions seront transmises aux parlementaires désignées « championnes » de ce hackathon : Christelle Vuanga (députée nationale), présente à l’ouverture des travaux, et Vicky Katumwa (sénatrice), qui a assisté à la clôture.
Le Protocole de Maputo, officiellement Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique, engage les États signataires à garantir l’accès aux services de santé reproductive, y compris l’IVG, et autorise cette dernière dans les cas de viol, de mise en danger de la vie ou de la santé de la mère, ou de malformations fœtales graves.
Jevic Ebondo