C’est une décision qui pourrait révolutionner le secteur de la santé en République démocratique du Congo. Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Dr Roger Kamba a interdit aux hôpitaux privés et publics de « refuser la prise en charge d’un malade en situation d’urgence médicale vitale, quelle qu’en soit la cause ».
Au terme d’un arrêté signé la semaine dernière et rendu public jeudi, le ministre de la Santé somme les prestataires de santé à prendre en charge immédiatement et « sans condition préalable de paiement ou de garantie financière » tous les patients amenés pour des cas d’urgence. Cette « prise en charge immédiate » a pour objectif, entre autres, de stabiliser et préserver la vie du patient .
« L’urgence médicale vitale s’entend comme une situation où la vie d’une personne est immédiatement menacée si elle ne reçoit pas des soins rapides et appropriés pour éviter des conséquences graves ou la mort », lit-on dans l’arrêté.
En RDC, cette décision est un pas de plus qui rappelle, selon le ministre, la place de la santé comme « droit fondamental ». Cette mesure intervient dans un contexte marqué par l’exigence des cautions financières avant toute prise en charge dans bon nombre d’hôpitaux de la capitale, entraînant des décès dont celui d’une certaine Divine, devenu emblématique. La jeune dame aurait rendu l’âme après avoir été refusée dans les hôpitaux HJ et Diamant dont les services d’urgence ont été fermés suite à ce drame.
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