Alors que le président de la République avait demandé aux deux camps dissidents de se réunir au siège national du parti et de préparer un congrès en décembre, Deo Buzibu et autres frondeurs ont décidément du mal à emprunter ce chemin.
A l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), la réconciliation entre cadres est-elle impossible ? Tout le monde y a pourtant cru après la rencontre du 19 au 20 septembre à la cité de l’Union africaine. Cette nuit là, Félix Tshisekedi, haute autorité politique du parti, avait réuni les deux camps antagonistes qui se disputent depuis une année la direction du parti. Ces deux camps sont incarnés par, d’un côté, Augustin Kabuya, secrétaire général et président ai du parti présidentiel et de l’autre, par Deo Buzibu, secrétaire général adjoint revendiquant le poste de secrétaire ai du parti présidentiel depuis une année.
Accolades, photos de famille, entrevue avec le chef de l’État, tout laissait croire que les choses étaient revenus à la normal. Cette nuit là, Félix Tshisekedi a coupé la poire en deux : Augustin Kabuya garde son fauteuil de secrétaire général et président ai du parti et Deo Buzibu, regagne la permanence du parti au poste de secrétaire général adjoint.
Ensemble, ils doivent sans attendre mettre en place une commission préparatoire du congrès en décembre.
Composée des membres de l’exécutif national du parti, cette commission devrait travailler à la reforme des statuts du parti.
Quatre jours après, une réunion extraordinaire de l’exécutif regroupant des cadres de deux camps a même eu lieu autour d’Augustin Kabuya à la permanence du parti. Une lueur d’espoir. Mais depuis, plus rien.
Par médias interposés, ses membres du camp Deo Buzibu signent et persistent : Augustin Kabuya doit libérer le parti et laisser l’intérim à son adjoint.
Ce que celui qu’on appelle Mwana bute du chef de l’Etat (fils aîné du chef de l’Etat) rejettent catégoriquement avec grand étonnement.
« Nous ne permettrons à personne d’humilier le chef de l’Etat en cherchant à bafouer ses ordres. On ne peut pas être une télévision à plusieurs télécommandes », a affirmé Augustin Kabuya le samedi dernier devant les cadres et militants du parti au siège national.
Pour lui, Buzibu et ses amis veulent remettre en cause les orientations du chef pour faire leur propre volonté. « Chers combattants, ne cédez pas à cette manigance », a-t-il lancé.
« Tu es qui pour t’opposer au chef ? Félix Tshisekedi que vous avez connu à la 10e, 12e rue, n’est pas le même de l’UA »
Kabuya, qui ouvre grandement la porte du siège national du parti aux frondeurs, invite ainsi Deo
Buzibu à choisir entre le président de la République et ses amis.
Infos.cd