14 civils massacrés et plusieurs autres blessés lors d’une nouvelle attaque attribuée aux miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), ce jeudi, près du site de déplacés de Rhoo, en territoire de Djugu.
Selon la coordination de la société civile de Bahema-Nord, les assaillants ont mené une incursion soudaine aux premières heures de la journée dans les environs du camp. Les victimes, en majorité des déplacés, ont été ciblées avant l’intervention des Forces armées de la RDC (FARDC) et des Casques bleus de la Monusco.
« Ce drame est d’autant plus atroce qu’il touche des civils vulnérables, déjà fragilisés par le déplacement forcé, l’insécurité et le manque d’accès aux services de base », déplore Charité Banza, coordonnateur de la société civile de Bahema-Nord.
Outre les pertes en vies humaines, l’attaque a entraîné d’importants dégâts matériels : plusieurs habitations ont été pillées ou incendiées, et de nombreux déplacés ont fui dans la panique, redoutant de nouvelles incursions.
Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile Forces vives de l’Ituri, confirme l’information et appelle les autorités, tant provinciales que nationales, à traiter les miliciens de la Codeco « avec la même rigueur » que ceux de la CRP de Thomas Lubanga. « Le bilan est provisoire, car des personnes sont encore portées disparues », précise-t-il.
Les organisations locales insistent sur la nécessité d’investigations sérieuses afin d’identifier les responsables de ces attaques répétées et de mettre fin à un cycle de violences qui continue d’endeuiller la population de l’Ituri.
Hugo Matadi