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Accueil » Billets impropres : le cri d’alarme des Congolais face à une mafia institutionnalisée (tribune)
Economie

Billets impropres : le cri d’alarme des Congolais face à une mafia institutionnalisée (tribune)

La RédactionBy La Rédactionoctobre 5, 2025Aucun commentaire5 Mins Read
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Un jour, comme cela m’arrive depuis mes années d’exil en Afrique du Sud où j’ai passé plus d’une décennie, je parcourais les publications dans les groupes WhatsApp auxquels je suis membre. Je suis tombé sur une vidéo bouleversante : un fonctionnaire de l’État en pleurs, payé avec des billets de banque déchirés. Dans son désespoir, il implorait les autorités compétentes de mettre fin à cette pratique inhumaine qui transforme la vie déjà difficile des fonctionnaires en véritable calvaire.

Aujourd’hui, j’écris pour interpeller le nouveau gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC), Monsieur André Wameso Nkualoloki, afin qu’il s’imprègne personnellement de cette situation et y mette un terme.

Une réalité honteuse dans nos quartiers

Nous avons tous déjà entendu ces hommes et femmes parcourir nos quartiers de Kinshasa à Lubumbashi, armés de mégaphones :

« Simba nga bien, bomba nga bien, mbongo ebeba, epasuka… tozo changer. »

Ou encore en swahili :

« Leta makuta ya kwalabika ubebe ya mujima. »

En clair :

« Si vous avez des billets déchirés ou abîmés, nous vous les échangeons contre des billets neufs. »

Mais depuis quand cette mission, qui relève exclusivement de la Banque centrale, peut-elle être privatisée par des individus sans mandat ? Par quelle magie ces changeurs improvisés ont-ils accès à une opération censée être sécurisée et gratuite ?

La mission de la BCC bafouée

La Banque Centrale du Congo dispose d’un service officiel ( La direction de la trésorerie) qui échange gratuitement les billets impropres contre des neufs, avant de les incinérer.

En 2015 déjà, la BCC annonçait fièrement s’être dotée de machines modernes de destruction des billets.

Ses missions sont claires :
• Émettre et détruire la monnaie ;
• Détruire les titres échus ;
• Veiller sur la qualité de la circulation fiduciaire ;
• Assurer la logistique fiduciaire ;
• Gérer les valeurs et les titres.

Alors, comment expliquer que des billets censés être détruits se retrouvent encore en circulation et servent même à payer les fonctionnaires de l’État ? Cela ne peut se faire sans complicités internes. Nous sommes face à une mafia institutionnalisée, sous le regard passif des services de renseignement et des autorités compétentes.

Une souffrance pour le Congolais lambda

Imaginez la détresse d’un Congolais qui ne possède qu’un seul billet pour sa survie quotidienne, mais qu’on lui refuse un achat parce qu’il est déchiré. Pire encore : ces faux agents exigent parfois 50 % de la valeur du billet pour l’échanger ! C’est une arnaque qui appauvrit encore plus les plus vulnérables.

Ces billets sont même ironiquement surnommés par la population « les blessés de guerre », tant leur refus dans les échanges commerciaux est devenu une stigmatisation humiliante.

Ce scandale me rappelle le film américain Mad Money (2008), où des employés d’une banque centrale détournaient des billets destinés à la destruction pour mener la belle vie. Mais ici, nous ne sommes pas dans une fiction hollywoodienne : nous parlons de la souffrance réelle des Congolais.

L’heure d’agir, Monsieur le Gouverneur

Je saisis l’occasion offerte par Makutano Talk du 11 octobre 2025, consacré aux marchés financiers, et qui accueillera comme invité spécial le gouverneur Wameso, pour l’interpeller. Le thème même de cette édition est sans équivoque :

« POURQUOI L’ARGENT CONGOLAIS FINANCE-T-IL TOUT SAUF LE CONGO ? »

Alors que l’on se pose cette question cruciale, il est impossible de passer sous silence la problématique des billets impropres.

• Comment les billets censés être détruits ressortent-ils de la BCC ?
• Qui protège ces réseaux mafieux ?
• Quand des enquêtes et des arrestations exemplaires seront-elles lancées ?

La confiance dans notre monnaie ne peut renaître que si la BCC assume pleinement son rôle et met fin à cette honte nationale.

Pour une monnaie digne du Congo

La monnaie est le thermomètre de l’économie d’un pays et le symbole de l’unité nationale. Or aujourd’hui, le franc congolais est maltraité.

Le franc congolais n’est pas une monnaie ordinaire : il est reconnu par la Constitution de la République Démocratique du Congo, notamment depuis l’article 1er de la Constitution de 2006 qui dispose que « sa monnaie est le franc ». Réintroduit en 1998 après la disparition du Zaïre, il est l’unique instrument légal pour toutes les transactions et opérations de change sur le territoire national.

D’où le scandale de cette mauvaise pratique consistant à refuser les billets déchirés, abîmés ou impropres, alors même que la Banque Centrale a l’obligation de les remplacer gratuitement. Refuser un billet en circulation, c’est nier la Constitution elle-même, c’est bafouer l’unité de l’État et humilier les citoyens.

J’ai déjà écrit dans une tribune précédente (« Franc Congolais ») qu’un changement de nom pourrait renforcer sa crédibilité. Dans le Royaume du Kongo, nos ancêtres utilisaient comme monnaie le Nzimbu (coquillages de porcelaine), symbole de civilisation et de prospérité. Pourquoi ne pas s’inspirer de cette dignité passée pour redonner fierté et valeur à notre monnaie ?

Conclusion

La RDC mérite mieux ! Nous saluons les efforts du gouvernement Suminwa II pour stabiliser le taux de change et faire baisser les prix des denrées alimentaires. Mais nous exigeons que ce même élan atteigne aussi le secteur monétaire.

Monsieur le Gouverneur, l’histoire vous regarde. Mettez fin à cette mafia des billets impropres et redonnez au Congolais lambda la dignité qu’il mérite.

Par : Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé
Activiste, Penseur et Notable de Madimba.

Banque centrale du Congo BCC Billets Franc Congolais Tribune
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