La ministre de l’Environnement et de la Nouvelle économie du climat, Marie Nyange, a annoncé la mise en œuvre prochaine d’une politique nationale de gestion décentralisée de l’environnement et de la foresterie, visant à redonner à l’État un rôle de leadership tout en impliquant les communautés locales dans la protection des ressources naturelles.
« À mon arrivée au ministère, je me suis rendu compte que l’état du secteur forestier était mitigé. Il fallait doter la République d’un leadership clair et d’un programme structuré », a expliqué la ministre.
Cette nouvelle politique, conçue après plusieurs consultations avec des professeurs et experts nationaux, repose sur un principe fondamental : la décentralisation environnementale. Elle prévoit une implication directe des quartiers, communes et villes dans la mise en œuvre des actions écologiques, afin de rapprocher les décisions du terrain.
Marie Nyange estime que cette approche permettra au pays de mieux encadrer les initiatives locales et d’attirer les investissements dans les zones prioritaires.
« Si un partenaire veut investir dans le secteur forestier, il doit désormais s’aligner sur les priorités fixées par l’État, telles que la forêt de Mayombe ou la mangrove », a-t-elle précisé.
Cette politique nationale entend aussi structurer la gestion des aires protégées communautaires, notamment à travers le projet Couloir vert Kivu-Kinshasa, présenté comme un modèle de gestion partagée entre l’État, les populations locales et les acteurs privés.
Dans cette perspective, la ministre plaide pour une gouvernance participative et inclusive des ressources naturelles, associant les communautés locales, la société civile et les partenaires du développement.
« Aujourd’hui, les questions du climat et de l’environnement ne peuvent plus être gérées de manière centralisée. Elles exigent la participation de tous les acteurs », a-t-elle insisté.
Selon elle, cette politique sera prochainement soumise au ministère du Plan pour validation avant sa vulgarisation sur tout le territoire national.
« Nous voulons que chaque Congolais, du quartier à la province, soit acteur de la gestion environnementale. C’est à ce niveau que commence la protection de notre patrimoine naturel », a conclu Marie Nyange.
Yvette Ditshima






