Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et la Fondation Vodacom ont lancé, mercredi à Kinshasa, la mise à l’échelle nationale de l’Académie de Leadership Féminin, un programme destiné à autonomiser 10 000 adolescentes dans 500 écoles à travers la République démocratique du Congo.
Cette initiative vise à réduire les inégalités persistantes qui freinent l’accès des femmes congolaises aux responsabilités, alors qu’elles représentent plus de 51% de la population mais n’occupent que 13% des sièges à l’Assemblée nationale et 27% des postes ministériels, avec des disparités marquées dans l’éducation.
Le programme combine une plateforme numérique via VodaEduc et des clubs de leadership dans les écoles, avec mentorat assuré par des femmes leaders. Cette mise à l’échelle fait suite à une phase pilote menée entre 2021 et 2024 par AfriYAN avec l’appui de l’UNFPA.
« Je vous invite à réaliser une évaluation critique et objective de la mise en œuvre du programme en 2025 et formuler des recommandations percutantes pour éclairer notre planification 2026 », a déclaré Alain Akpadji, représentant résident de l’UNFPA en RDC, avant de réaffirmer :
« UNFPA réaffirme son engagement pour protéger les droits et l’épanouissement des femmes, des filles et des jeunes ».
Au nom de la Fondation Vodacom, Agnès Muadi a insisté que « le leadership féminin est une priorité. C’est une nécessité. C’est l’avenir même de notre pays ». Elle a rappelé les actions de Vodacom dont la bourse Exetat 100% féminine et 100% STEM, visant à ouvrir les filières scientifiques aux jeunes filles.
Émue, Alicia Kipulu, représentante des bénéficiaires, a salué l’initiative :
« Être une jeune fille en RDC n’est pas facile, mais aujourd’hui nous sommes convaincues que les limites sont désormais notre passé ».
Elle a exhorté les partenaires à soutenir cette éducation transformative : « Investir sur la jeune fille, c’est investir sur la nation ».
Diplomates suédois et norvégiens ont soutenu l’initiative, rappelant son impact sur la croissance économique et l’importance d’un réseau de soutien. Felipe Paullier, Sous-secrétaire général de l’ONU chargé de la jeunesse, a salué un programme « qui répond aux barrières telles que l’accès limité aux mentors ».
Une campagne nationale de communication accompagnera la mise en œuvre, avec diffusion des contenus sur VodaEduc et les plateformes officielles de Vodacom.
Yvette Ditshima






