L’annonce d’un audit des finances de la ville de Kinshasa par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, défraie la chronique. Jean-Claude Katende, défenseur des droits humains et président de l’ASADHO, a vivement critiqué cette initiative, qu’il juge contraire à la Constitution et aux lois en vigueur.
Dans un message publié ce jeudi sur son compte X, Katende s’est dit « surpris » de voir le ministre envisager un audit des finances de la capitale, relevant selon lui d’une compétence exclusive des institutions spécialisées. « C’est quelle loi de la République qui lui donne un tel pouvoir ? Il n’a aucun droit de le faire », a-t-il affirmé.
Le défenseur des droits humains rappelle que seules l’Inspection générale des finances (IGF) et la Cour des comptes sont habilitées à contrôler les finances publiques en RDC. Toute autre tentative de prise en main de cette mission, selon lui, constituerait une violation du cadre légal. Il s’interroge également sur le rôle des conseillers du ministre, qu’il accuse d’avoir laissé commettre « une faute aussi grave ».
Face à ce qu’il qualifie « d’immixtion illégale », Katende appelle le gouvernement provincial de Kinshasa à opposer une fin de non-recevoir à l’initiative du VPM.
Le débat intervient alors que la ville de Kinshasa fait déjà l’objet de deux missions d’audit : celle envisagée par le ministre de l’Intérieur et celle lancée par la Présidence de la République, par le biais du directeur du cabinet présidentiel, Anthony Nkinzo.
Giscard Havril Mane






