La société civile du Sud-Kivu a signalé, ce samedi, une situation sécuritaire particulièrement tendue dans la ville de Baraka, dans le territoire de Fizi, au lendemain de la prise de la ville d’Uvira par les rebelles de l’AFC/M23, appuyés par l’armée rwandaise.
Selon les acteurs de la société civile locale, au moins une trentaine de maisons ont été pillées dans la nuit de vendredi à samedi. Quatre jeunes filles auraient également été victimes de viols lors de ces exactions. Les violences ont été enregistrées principalement dans la commune de Baraka-centre, notamment dans les quartiers Madjengo II, Malala et Macampagne, ainsi que dans la commune de Katanga.
La dégradation de la situation sécuritaire a paralysé plusieurs secteurs de la vie quotidienne.
« Les écoles sont fermées depuis trois jours, les marchés sont à l’arrêt et les commerces ainsi que les boutiques ont fermé par crainte de nouveaux pillages », indique la société civile.
Des échanges de tirs ont également été signalés ce samedi dans la commune de Katanga. Un militaire a été tué par des éléments Wazalendo, tandis qu’un civil a été blessé, selon les mêmes sources. Ces affrontements ont provoqué un déplacement massif de la population, plusieurs habitants se dirigeant vers le port de Baraka, dans l’espoir de rejoindre le Burundi ou la Tanzanie.
Sur le terrain, des unités des FARDC et des factions Wazalendo sont visibles dans la ville. Des positions défensives ont été établies à Makobola, à environ 80 kilomètres de Baraka, afin de contenir une éventuelle progression des rebelles de l’AFC/M23 actuellement présents à Uvira.
La société civile appelle les autorités nationales et les forces de sécurité à renforcer urgemment la protection des civils et à prévenir une nouvelle détérioration de la situation humanitaire dans cette partie du Sud-Kivu.
Dieumerci Diaka






