La République démocratique du Congo et les États-Unis ont arrêté les mécanismes de gestion et de suivi de l’« accord de Washington », un partenariat stratégique destiné à renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs secteurs clés, cinq mois après la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda le 27 juin dernier à Washington, entériné lors d’une cérémonie officielle le 4 décembre en présence des chefs d’État concernés.
Lors d’un briefing de presse conjointement animé, mardi à Kinshasa avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a expliqué que la mise en œuvre de cet accord sera assurée par un comité conjoint de pilotage composé de dix membres, dont cinq représentants américains et cinq représentants congolais.
« Il s’agit du premier mécanisme clé prévu pour la gestion et le suivi de l’accord », a-t-il indiqué, précisant qu’un forum de coopération bilatérale sera également organisé tous les deux ans afin d’évaluer l’évolution de la coopération entre les deux pays, en tenant compte des contextes bilatéral, régional et mondial.
Selon Daniel Mukoko, l’accord fera par ailleurs l’objet d’une révision tous les trois ans, afin d’améliorer certains aspects et d’en amender d’autres en fonction des besoins et des réalités du moment.
Sur le contenu du partenariat stratégique, le vice-Premier ministre a fait savoir que la coopération s’articule autour de quatre composantes principales : la coopération en matière de sécurité et de défense, la coopération scientifique, technologique et éducative, la formation et les initiatives de renforcement des capacités, ainsi que la coopération institutionnelle en matière de gouvernance, incluant notamment les réformes judiciaires, la lutte contre la corruption et le renforcement des capacités de l’administration publique.
L’accord de Washington a été signé dans un contexte de renforcement du partenariat stratégique entre la République démocratique du Congo et les États-Unis, marqué par la volonté commune de consolider la sécurité régionale, d’améliorer la gouvernance et de promouvoir un développement durable. Cet accord s’inscrit également dans la dynamique des efforts diplomatiques visant à soutenir la stabilité de l’Est de la RDC et à attirer davantage d’investissements dans des secteurs clés, notamment les infrastructures, l’énergie, les mines, la technologie et la formation des ressources humaines.
Yvette Ditshima






