Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État, Florent-Délice Mishima Djuma Wembadio, qui se présente comme expert en gestion des sociétés d’électricité et ancien directeur de la Snel en retraite, fustige les « recettes médiocres » enregistrées par la Société nationale de l’électricité (SNEL) auprès de sa clientèle domestique.
Il évoque un manque à gagner qui s’élèverait à 1,079 milliard USD sur les clients domestiques durant l’année 2020 dans la tarification prépayée.
« La SNEL SA a vendu 12586 gwh dont 4722 gwh à 776458 consommateurs domestiques y compris 101822 clients connectés au système des compteurs à prépaiement. Les 101.822 compteurs à prépaiement ont été placés par la SNEL SA pendant 4 ans ,soit de 2017 à 2020. Ils ont capté les recettes de 6,520 millions USD en 2020 au tarif de 0,010 USD/khw alors que les tarifs pratiqués par les sociétés privées d’électricité installés en RDC sont compris entre 0,230 USD/khw et 0,500 USD/khw calculé selon les règles de la vérité des prix fixés par la nouvelle loi du secteur de l’électricité n° 14/011 du 17 juin 2014 d’inspiration occidentale dénommée « Loi Bruno KAPANDJI KALALA » », démontre-t-il.
Cet expert affirme qu’au lieu de faire augmenter les recettes, les compteurs à prépaiement contribuent au contraire à leur « diminution scandaleuse » avec ce tarif.
Lushima propose une nouvelle politique tarifaire comme étant une « alternative plus avantageuse » pour augmenter les recettes de cette société. Il soutient que la politique tarifaire qu’il préconise doit être considérée comme le cheval de bataille de toutes les sociétés d’électricité parce qu’elle doit être adaptée au pouvoir d’achat des consommateurs. Sinon, elle sera vouée à l’échec.
Gladys Bokeme