La cité frontalière (avec le Rwanda) de Bunagana a totalisé deux mois le samedi dernier depuis qu’elle est passée sous contrôle des rebelles du M23. Cette situation est déplorée par la société civile forces vives de la ville de Goma. Celle-ci appelle à muer l’état de siège en état d’urgence pour y mettre fin.
« Tout en privilégiant la solution diplomatique entre la RDC et les autres pays de la région des Grands lacs, nous demandons au gouvernement de mettre fin à l’état de siège et d’instaurer l’état d’urgence en renforçant les opérations dans les zones rouges en provinces », a proposé Marion Ngavo, président de la société civile Forces vives de Goma dans le Nord-Kivu.
Il en est allé jusqu’à faire proposer des actions militaires ciblées et coordonnées pour restaurer l’autorité de l’Etat.
« Nous demandons au gouvernement de procéder par des traques et assauts contre tous les groupes armés étrangers et/ou locaux en vue de restaurer l’autorité de l’Etat et ainsi faciliter le retour de la population déplacée. Nous demandons également au gouvernement de sécuriser la population et le déplacement des entités occupées par les hors la loi », a-t-il sollicité.
Inquiète de la situation qui prévaut à Bunagana, la société civile du Nord-Kivu dénonce « l’abandon total de la population de ce coin du pays par le gouvernement ».
En plus, elle exige « la restauration urgente de l’autorité de l’Etat dans la cité de Bunagana en territoire de Rutshuru jusqu’ici occupé par le pays agresseur, le Rwanda, sous couvert des terroristes du M23 ».
« L’indifférence que l’Etat congolais affiche face à cette situation, peut faire penser qu’il est lui-même complice ou qu’il réponde, d’une manière ou d’une autre, aux desideratas du Rwanda et de l’Ouganda, du M23 et des autres groupes armés opérationnels à l’Est de la RDC », considère Marion Ngavo.
Hugo Matadi