L’insécurité dans la province du Nord-Kivu favorise la flambée des prix des produits agricoles, a indiqué à Radio Okapi le député national Jean-Baptiste Kasekwa.
« Ces habitants de toutes les collines qui constituent le poumon agricole de Rutshuru n’ont pas la possibilité de cultiver leurs champs à cause de la guerre. Ce qui crée un mouvement massif de déplacement des populations paysannes abandonnant leurs champs. Dans peu de temps, les prix vont encore augmenter », alerte-t-il sur fond d’inquiétude.
Un sac de haricots qui se négociait à 100 000 francs à Goma a atteint aujourd’hui le double du prix, soit 200 000 francs congolais, à Rutshuru.
Le député Jean Baptiste prévient que d’ici octobre-novembre la production de Masisi, qui essaie de rééquilibrer le prix, cessera. Ce qui va encore affoler les prix.
Les répercussions à Kinshasa sont perceptibles sur le marché. On constate qu’une mesure (Kopo) de haricots provenant de deux provinces du Kivu se vend désormais à 3 500 francs alors que le prix connu nageait autour de 2 500francs.
Jean-Baptiste Kasekwa lance un appel au gouvernement de consolider la paix à l’Est du pays pour permettre à la population de reprendre ses activités de champs.
Gladys Bokeme