Tel un rouleau compresseur, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, marche sur tout et déjoue tous les pronostics par la marrée humaine observée à chacun de ses rendez-vous avec les peuples de la RDC dans le cadre de la campagne électorale.
Mardi, à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga, pas question de déroger à la règle. Des Lushois ont fait vibrer la ville au rythme de « yo nani oboya Fatshi », scandé en boucle par une population émue « pour l’arrivée de notre chef ».
A L’shi, comme à Kisangani, Mbanza-Ngungu, Bumba et partout ailleurs, Félix Tshisekedi a fait arrêter le temps. Le chef-lieu du Haut-Katanga est tombé au son de la trompette jouée à la gloire de la réélection du fils du Sphynx de Limete. La victoire du 20 à la présidentielle, prévue le 20 décembre prochain, se profile à l’horizon, à en croire ces Lushois qui n’ont eu de cesse à marteler que « ce fauteuil (présidentiel) appartient à Fatshi béton. C’est lui notre choix ».
Rassuré par la détermination de Lubumbashi et des autres coins du pays, où il a déjà été en campagne, à le maintenir au pouvoir, Félix Tshisekedi évoque déjà le contrat entre le président de la République, qu’il va « continuer à être », et le peuple.
« Ce contrat consiste, le 20 décembre, à me renouveller votre confiance. Et, moi, à mon tour, je vais consolider et développer les acquis du premier mandat », a déclaré le candidat #20, qui sait montrer des empreintes indélébiles dans le Katanga par la construction des écoles et centres de santé dans différents territoires pour rehausser les conditions sociales des populations de cette région.
Au territoire de Dilolo, par exemple, dans la province du Lualaba, 12 nouvelles écoles ont été construites en six mois outre 4 centres de santé et un bureau administratif.
A Kapanga, toujours dans le Lualaba, il y a fait sortir des terres 8 écoles primaires, 7 centres de santé et un bâtiment administratif.
Un échantillon d’acquis que Félix Tshisekedi a appelé à consolider, question de relever davantage le Congo, longtemps resté à genoux sinon à terre.
A l’occasion, Fatshi20 a mis en garde contre le risque de « répartir à zéro » en votant pour des candidats qui, « quand ils étaient au Katanga, n’avaient rien fait ».
Ceux-là, a-t-il soutenu, sont en accointance avec les « ennemis » du pays et « viendront ici, vous parleront en swahili et vous diront « Katanga ni yetu » ».
« Faites attention », a-t-il martelé, non sans rappeler son engagement à pacifier l’Est de la RDC, en proie à une insécurité criante attisée par des centaines de groupes actifs dans la région.
« Observez ce qu’il se passe dans l’Est, où nos frères et sœurs sont abattus comme des bêtes, depuis bientôt 30 ans. Personne au sein de la communauté internationale n’ose se lever pour mettre fin à cette catastrophe. Il n’y a jamais eu des Congolais valables pour défier les ennemis. Je me suis levé et j’ai dit : ça suffit, plus jamais ça au Congo. J’ai dit aux ennemis du Congo, commençant par leur leader, Paul Kagame, stop », a déclaré Félix Tshisekedi qui, dans son programme de gouvernance pour le prochain quinquennat, a développé de nouvelles stratégies dans l’optique d’augmenter davantage la force de frappe de l’armée congolaise au moyen entre autres de la mise en œuvre de la Loi de programmation militaire et de la restructuration profonde de l’architecture de sécurité et de défense.
Raison pour laquelle, le vainqueur de la présidentielle de 2018 sollicite de rempiler à la magistrature suprême en demandant aux Congolaises et Congolais de « voter pour le 20 au 20 décembre ».
Laurent Omba