A travers leur mission d’observation électorale (MOE CENCO-ECC), les églises catholique et protestante ont, dans un communiqué publié mercredi, accusé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de vouloir « restreindre la consultation des listes -des électeurs- à la simple vérification de la présence ou non du nom d’un électeur dans cette liste électorale ».
La réaction de ces deux mastodontes confessions religieuses en RDC fait suite à la publication d’un communiqué de la CENI annonçant que les listes des électeurs ne seront publiées que sur le site Internet de l’institution et sont aussi à consulter auprès d’un agent électoral disposé à cette tâche au niveau des antennes de la CENI.
Pour soutenir sa décision, la centrale électorale a évoqué les raison de « manque d’espace physique dans les antennes de la CENI, le risque de vandalisme de ces listes ou d’intempéries pendant cette saison pluvieuse ».
Les deux églises ont assuré « comprendre les raisons évoquées par la CENI », tout en relevant que cette décision de la centrale électorale « entame les prescrits des articles 6 de la Loi électorale et 20 des Mesures d’application de cette Loi qui voudraient que tout électeur, tout candidat et tout parti ou regroupement politique puisse consulter ces listes de manière physique ou électronique ».
Elles ont, dans leur communiqué, noté le retard avec lequel les listes électorales vont être publiées. « Selon la ligne 84 du calendrier électoral, cette publication devrait intervenir dans la période allant du 22 mai au 18 septembre 2023 », a indiqué la MOE CENCO-ECC.
En dépit du retard déjà consommé, cette mission d’observation électorale a insisté sur « l’affichage » des listes des électeurs au niveau des antennes de la CENI de manière à permettre aux « partis et regroupements politiques d’avoir un regard citoyen sur ces listes afin de les évaluer ».
A l’institution dirigée par Denis Kadima, les églises catholique et protestante ont demandé de « prendre tous les arrangements nécessaires » pour ce faire. Au gouverneur, elles ont rappelé le devoir d’assurer la sécurité de tous les sites électoraux.
Laurent Omba