Candidate députée nationale à la circonscription du Mont-Amba, Jeannette Mushiya Mbangu a évoqué ce weekend les motivations de ses ambitions politiques et son ralliement à la vision du président Tshisekedi, après un long moment de combat politique dans les rangs de l’opposition.
Avocate au Barreau près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete depuis février 2005, Jeannette Mbangu s’est dit « prête à affronter les urnes », certaine d’avoir la confiance de ses électeurs.
Cependant, elle dit son opposition au « folklore » de la campagne électorale qui a, à son goût, perdu toute sa valeur en RDC.
« Nous, les électeurs, n’avons jamais pris les élections, ce moment historique, au sérieux. Nous avons transformé la période de campagne électorale en des moments de marchandage politique pour acquérir de petits avantages alors que c’est le moment pour faire le tri », regrette celle qui est aussi diplômée d’études spéciales en Droit Public interne de l’UNIKIN.
Candidate n°74 au Mont-Amba, Jeannette Mushiya espère que, cette fois-ci, les électeurs vont « donner au président de la République les députés dont il a besoin, des élus qui n’iront pas au Parlement pour s’enrichir et pour vider les caisses de l’État mais pour servir ».
La doctorante Mushiya Mbangu, sous sa casquette de spécialiste en droit électoral, du haut de ses 55 ans d’âge, estime avoir le profil nécessaire pour relever le défi. Originaire de la province du Kasaï, elle est mariée et mère de six enfants. « Quand j’ai prêté serment comme avocat, j’étais déjà mère. Cela m’a valu le surnom de maman maître », confie-t-elle, comme pour mettre en avant son sens de responsabilité qu’elle se propose de mettre au profit de la nation.
Avant d’adhérer à la Convention démocratique du peuple (CODEP), parti membre du regroupement Alternative Chrétienne pour le Congo (A1), la candidate n°74 du Mont-Amba a été aux premières loges du combat politique de l’Opposition, notamment à la Dynamique de l’Opposition, au G7 et au RASSOP. Quand on s’intéresse aux raisons de son départ de l’Opposition pour la majorité, Me Jeannette Mushiya a une seule réponse : « des convictions personnelles, surtout le refus de voir la femme être relégué au second plan ». Pour elle, « son ancien chef » ne travaillait qu’avec des hommes. « Ce qui n’est pas le cas avec le Président de la République », poursuit-elle.
Fervente défenseure de la cause féminine, elle est d’avis que l’engagement de la femme en politique peut changer le cours de la nation. Aux côtés de son combat politique, Me Mushiya est aussi activiste des droits de l’Homme et actrice de développement. Membre de la Croix-Rouge internationale et présidente de l’ONGDH Les Amis de Martin Luther King, Jr. (AMALUK), elle entend, si elle est élue, mettre son savoir-faire au service de la communauté.
Yvette Ditshima