Le ministre de la Communication et médias a réagi jeudi aux appels de démission lancés depuis quelques jours à l’attention des membres du gouvernement candidats aux législatives nationales et provinciales.
Le porte-parole du gouvernement a vite levé l’équivoque en se basant sur les prescrits de l’article 10 de la Loi électorale qui détermine les personnes inéligibles aux élections. A la lumière de cette disposition, trois catégories de personnes sont frappées d’inéligibilité faute des preuves de leur démission.
Il s’agit notamment des personnes privées de leurs droits civils par décision de justice, celles frappées d’incapacité mentale ou encore celles condamnées pour viol, corruption, détournement ou encore corruption.
Six autres catégories sont obligées de produire un acte de cessation de leur activité : les fonctionnaires, les mandataires publics actifs, les magistrats, les militaires et policiers, les membres de la CENI ainsi que les membres des institutions d’appui à la démocratie.
« Je n’ai pas lu ministre ou membre du gouvernement. Nous occupons des postes politiques et le gouvernement est formé à partir de la majorité qui se dégage à l’Assemblée nationale. La campagne électorale est une période courte contenue dans un mois », a avancé Patrick Muyaya.
Il a signifié que des mécanismes seront trouvés en vue « d’assurer une certaine fluidité parce que le gouvernement doit continuer de fonctionner ». En clair, Muyaya n’a trouvé « aucune incompatibilité entre être ministre, premier ministre et être candidat » à un quelconque scrutin.
« Cela doit être bien clair et il faut éviter la confusion. En ce qui concerne l’efficacité du gouvernement. Le Premier ministre va se pencher sur la question », a-t-il assuré.
Comme en 2023, les membres du gouvernement n’étaient pas obligés de rendre leur tablier avant les élections. En 2012, le gouvernement Muzito était tombé après l’installation du nouveau parlement. A l’époque, Koyagialo avait été nommé Premier ministre intérimaire, peu avant l’installation du gouvernement issu de la nouvelle majorité.
Yvette Ditshima