Après un temps d’hésitation, le président de l’ECiDé, Martin Fayulu, va finalement être candidat à la présidentielle, apprend-t-on des sources proches de son parti.
Ces dernières précisent même la date à laquelle il va se rendre au QG de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour présenter son dossier : le 7 octobre, soit la veille de la fermeture du bureau de réception et traitement des candidatures.
Au niveau du parti, des mobilisations de ses partisans ont d’ailleurs commencé pour l’accompagner ce jour-là.
Martin Fayulu avait pourtant juré qu’il ne présenterait pas les candidatures de son parti à tous les niveaux si la CENI n’organisait pas un nouvel audit du fichier électoral. Il a effectivement mis en exécution sa menace pour les élections législatives, provinciales et municipales où son parti n’a pas aligné de candidats.
Certains cadres de son parti comme les députés Ados Ndombasi et Jean-Bosco Mambo se sont alignés sur la liste d’un regroupement pro-Mukwege. Il en est de même du très remuant Serge Welo qui a aussi quitté le parti.
Arrivé deuxième à la dernière présidentielle, selon les résultats officiels qu’il a toujours refusés de reconnaître, Martin Fayulu se voit couvert d’une certaine légitimité au sein de l’opposition.
Mais si en 2018, désigné candidat de Lamuka, il avait bénéficié du soutien des poids lourds comme Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi ou encore Adolphe Muzito, la situation s’annonce différente cette fois-ci. Bemba va soutenir vraisemblablement Félix Tshisekedi, Katumbi sera lui-même candidat et ses relations avec Muzito se sont détériorées.
Socrate Nsimba
