Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, s’est montré confiant quant à la tenue des élections dans le délai constitutionnel.
Pour ce qui est des localités occupées du M23, qui ne sont pas encore concernées par les opérations d’enrôlement qui arrivent presque à terme, le patron de l’organe électoral semble avoir trouvé la formule.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’homme dit avoir réfléchi, pour l’instant, à un compromis :
« En tenant compte du nombre de sièges obtenus dans ces territoires lors des trois précédents processus électoraux, nous pouvons établir une moyenne et réserver, pour ces territoires en guerre, un certain nombre de sièges sur les 500 que compte l’Assemblée nationale. Ainsi, nous pourrions répartir les autres sièges entre les provinces où il n’y a pas de problème et poursuivre le processus, le temps que la situation s’améliore.»
« Nous ne pouvons pas tomber dans le piège du report intégral des élections », a-t-il souligné.
Toutefois, Denis Kadima précise que la CENI ne pourra pas se prononcer seule sur une décision qui sera politique.
L’entièreté du territoire de Rutshuru et une bonne partie de Nyiragongo et Masisi sont actuellement sous contrôle des rebelles du M23. Ce qui a empêché la CENI d’organiser les opérations d’enrôlement des électeurs dans ces entités. L’organe électoral enrôle tout de même certains habitants de ces localités qui se sont déplacés dans des camps de déplacés.
Socrate Nsimba