Désormais, légalement, plus rien ne devrait, en principe, empêcher la tenue des élections générales programmées en décembre prochain.
Jeudi, dans la soirée, le président Félix Tshisekedi a promulgué la Loi sur la répartition des sièges, adoptée la veille au Sénat en seconde lecture.
Cette Loi, au cœur de la controverse entre l’opposition et la majorité au pouvoir, balise la voie pour la convocation de l’électorat pour la députation nationale, prévue le 25 juin prochain. Soit, un jour avant l’ouverture des bureaux de réception des candidatures pour les législatives nationales.
Entre-temps, l’opposition multiplie des actions de terrain pour décrier un « processus électoral chaotique ».
Après la marche et le sit-in le mois dernier, les opposants reviennent à la charge en juin pour un meeting à Tshangu, ce coin de Kinshasa qui, malgré les années et le changement des régimes, conserve la réputation d’être le bastion de l’opposition.
La Loi sur la répartition des sièges, élaborée sur base des statistiques après enrôlement des électeurs, nettoyage interne et audit externe du fichier électoral, détermine les circonscriptions électorales par province ainsi que le nombre d’élus pour chacune de ces circonscriptions. Elle concerne aussi bien les législatives nationales, provinciales que les communales.
L’audit de ce fichier électoral n’a cependant « pas favorisé la perception par le public d’un contrôle indépendant et transparent », selon une bonne partie de pays occidentaux qui se sont exprimés dans un communiqué conjoint début juin.
Toutefois, avec la promulgation de la Loi sur la répartition des sièges, la CENI a le feu vert pour recevoir, à partir du 26 juin prochain, les candidatures aux législatives nationales. Les différents partis et regroupements politiques concernés, n’ont par conséquent que 10 jours pour apprêter leurs listes.
Selon la nouvelle Loi électorale, les listes qui contiendront au moins 50% des femmes seront exemptées des frais de dépôt de candidature.
Laurent Omba