Martin Fayulu, Denis Mukwege, Floribert Anzuluni, Théodore Ngoy, Nkema Liloo et Jean-Claude Baende ont annoncé, dans un communiqué dont copie est parvenu ce jeudi à Infos.cd, leur ambition de saisir la Cour constitutionnelle pour dénoncer les « irrégularités intentionnelles et notoires » en rapport avec le processus électoral.
Le 16 novembre, ces six candidats à la présidentielle et leurs compairs Seth Kikuni, Marie-Josée Ifoku et Constant Mutamba avaient menacé de « prendre leurs responsabilités » en cas de refus de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’organiser une « nouvelle réunion de concertation » avec les candidats président.
Mettant leur menace en exécution, six de neuf signataires dudit communiqué disent constaté « avec regret » l’incapacité de la CENI à remplir sa mission constitutionnelle et « d’assurer la régularité du processus électoral ».

Ils reprochent à la centrale électorale de n’avoir programmé « aucune concertation » avec les candidats Président. A la Cour constitutionnelle, ils entendent ainsi protester contre le fichier électoral qu’ils jugent non fiable. Le non-affichage des listes électorales et de la cartographie électorale ainsi que le processus de délivrance des duplicatas de cartes d’électeurs et la privation du droit de vote à une partie d’électeurs figurent également sur la liste de griefs que Mukwege et ses compagnons ont retenu contre la CENI.
Par cette démarche, ils espèrent obtenir de la Haute cour qu’elle ordonne à la CENI de « publier les listes électorales dans le délai pour permettre le règlement de tout contentieux ».
Évoquant des raisons d’« espaces physiques », la CENI avait décidé de rendre disponible les listes électorales pour consultation via son site web et auprès d’un préposé dans les antennes. Elle avait cependant assuré d’afficher les listes définitives 15 jours avant le scrutin, conformément à la Loi.
Yvette Ditshima