Ancien conseiller politique de Joseph Kabila, alors président de la République, Patrick Nkanga a, dans une publication ce samedi sur X, appelé à la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
De son avis, la centrale électorale, après quatre cycles électoraux depuis 2006, a perdu toute « crédibilité » pour organiser encore les scrutins.
En effet, les différents cycles électoraux organisés depuis l’avènement de la IIIe République, ont été émaillés des crises post-électorales, assorties parfois des manifestations violentes ayant coûté la vie à de nombreux citoyens.
« Une structure ne peut pas coûter plus d’1 Milliard de dollars américains au Trésor Public, chaque 5 ans, pour finalement organiser des élections contestées, fragilisant de surcroît la cohésion nationale et nos Institutions », a avancé Nkanga sur un ton haussé, non sans soutenir que « la CENI a fait son temps, elle ne répond plus au contexte actuel ».
Dissoudre la CENI, créée sur base d’une disposition constitutionnelle, est à ce jour primordiale, à en croire Patrick Nkanga, pour « sauver notre démocratie » et résoudre « l’épineuse question de la légitimité des animateurs de nos Institutions ».
Cadre du PPRD, parti de l’ancien président Joseph Kabila, qui a boycotté le dernier processus électoral pour défaut de transparence et qui compte bien retrouver le pouvoir dès 2028, Patrick Nkanga a ainsi déclenché la machine pour réformer l’institution organisatrice des élections en RDC.
Pour ce fidèle lieutenant de Joseph Kabila, il est désormais nécessaire de « réfléchir ensemble » sur un nouveau mode d’organisation des élections en se fondant sur « plusieurs options » à exploiter. Il a énuméré quelques-unes de ces options.
Notamment, créer une administration électorale avec des fonctionnaires sous-statut, placée sous la tutelle du ministère de l’Interieur ; confier l’organisation des élections, de commun accord interne, à une structure internationale crédible.
La CENI étant l’émanation de la Constitution, sa démarche pourrait conforter une frange de la majorité au pouvoir qui appelle soit à la révision soit au changement de la Loi fondamentale. Ce qui n’est pas du goût du PPRD qui veut faire revenir son président national, Joseph Kabila, au pouvoir.
Infos.cd