La coalition Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) a accusé ce mardi le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de manque de « transparence et de rétention » d’informations concernant la gestion des fonds à l’organisation des élections.
Dans un communiqué, la Coalition CNPAV, qui milite contre la corruption, demande à la CENI d’élaborer un budget global du processus électoral et de publier des rapports désagrégés des opérations effectuées de 2022 à ce jour.
La création d’un tel fonds, indique la coalition CNPAV, permettra à la population d’avoir une « vision globale des opérations électorales » pour exercer un bon suivi citoyen mais aussi au Parlement ainsi qu’ à la Cour des comptes de « diligenter des contrôles » au sein de la CENI.
Aussi, exige-t-elle,au nom de la « transparence et de la redevabilité », la CENI devait par exemple rendre public toutes les informations relatives à l’utilisation de chaque partie des fonds reçus et respecter scrupuleusement la procédure de passation de ses marchés publics.
Pour pallier au problème de retard dans la dotation des fonds du gouvernement, le président Denis Kadima, a déclaré, lors du dernier cadre concertation avec la société civile, que « la Ceni commence à recourir à des prêts bancaires ».
Pour le CNPAV, cette situation engendre « des pratiques questionnables » dans l’opinion. Il accuse la Ceni de ne pas en préciser les bases juridiques, le taux d’intérêt, l’échéance de remboursement et surtout la garantie.
« Le manque de clarté sur les opérations électorales est notamment à la base de tensions observées par le canal des médias entre la CENI et le ministère des finances », estime cette coalition.
Djo Kabika