Dans une déclaration commune ce lundi, trois leaders sociopolitiques ont exprimé leurs inquiétudes face à l’option prise par les autorités congolaises d’autoriser le déploiement de la Force régionale des pays de l’Afrique de l’Est.
« Au lieu de doter le pays d’une armée efficace et d’institutions solides pour assurer entre autres l’intégrité du pays et renforcer la démocratie, le gouvernement a privilégié une politique d’externalisation de la sécurité nationale à des forces
étrangères», ont signé Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis Mukwege.
Pour eux, le pire est que cette force soit composée « des Etats à la base de la déstabilisation du pays, du pillage de ses ressources, et des graves exactions». Ce qui, disent-ils, est de nature à prolonger et à aggraver l’instabilité.
Les chefs d’État de l’Afrique de l’Est ont décidé en avril dernier du déploiement d’une Force régionale. Cette forme est déjà en processus de déploiement avec la présence des militaires de trois des six pays concernés : le Kenya, le Burundi et l’Ouganda. L’objectif de cette force régionale est de neutraliser tous les groupes armés qui écument l’Est de la RDC.
Le vendredi dernier, le M23 s’est retiré de la localité de Kibumba, la laissant sous le contrôle des militaires kényans de la Force régionale. Le mouvement citoyen Lucha a dénoncé l’établissement d’une zone tampon dans le territoire congolais.
Giscard Havril Mane