Dans plusieurs grandes places commerciales de la ville, on remarque de plus en plus des boutiques d’habillement proposant des produits neufs à des prix démocratiques.
Des habits neufs pour enfants à 6500 francs, un t-shirt pour adulte à 8500 francs, des robes pour demoiselles à 9500 francs, des vestes pour homme à 17 000 francs… A part dans des friperies, impossible de trouver meilleur prix dans des boutiques d’habillement.
Et pourtant, c’est ce qui est proposé dans des boutiques généralement tenues par des Chinois qui voient le jour depuis plus d’une année un peu partout à Kinshasa.
Cette association prix-qualité attire du grand monde.
Françoise est une femme au foyer rencontrée dans le couloir d’une de ces boutiques au marché central.
» Depuis que j’ai découvert cet endroit, je le fréquente très souvent. Je fais des achats non seulement pour moi mais aussi pour quelques unes de mes amies et membres de famille vivant en province « , confie-t-elle.
Outre des habits, ces maisons proposent une gamme variée de produits : des kits de beauté, des bijoux fantaisies, des sacs à mains, des chaussures.
Mais comment font ces responsables pour casser autant le prix quand il faut prendre en compte les frais des douanes ou de loyer ? Secret professionnel, jalousement gardé dans la boutique fréquentée par Infos.cd.
Un entrepreneur haut de gamme explique à INFOS.CD que deux éléments justifient ce prix « démocratique » :
1. C’est du prêt à porter bas de gamme importé de la Chine.
2. Ces habits sont acheminés à Kinshasa par bateau, un moyen de transport moins coûteux contrairement au fret aérien où le kilogramme coûte entre 12,5 et 14 dollars.
Est-ce de la concurrence déloyale ? » Non. C’est une approche pour servir une cible identifiée, cible à faible revenu « , répond l’entrepreneur.
Gladys Bokeme