La députée nationale et sœur jumelle de l’ancien chef de l’État, Jaynet Kabila, est accusée par le cabinet Sylvain Mutombo d’empiéter à concurrence de 25 hectares la parcelle de ses clients, Léon Kengo wa Dondo et son épouse Mme Éliane Goma.
Dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso, l’avocat Sylvain Mutombo accuse Jaynet Kabila d’avoir procédé le 9 décembre dernier au déplacement des bornes mais également à leur destruction par la mise en feu dans cette partie de la concession de 157 hectares de ses clients.
Cela, malgré le jugement du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kinkole du 30 août 2022 ayant confirmé le droit de propriété de Kengo et sa femme sur les 25 hectares querelés et le rejet le 4 novembre 2022 par la Cour d’appel de la Gombe de la demande de ne pas exécuter la décision de la TGI Kinkole.


« Après la délimitation de ces deux parcelles en date du 1 novembre 2022, nos clients avaient sollicité des services du cadastre de la Nsele le morcellement de leur espace jadis empiété », explique l’avocat Sylvain Mutombo.
Et d’ajouter :
« En date du 9 décembre 2022, après le début du morcellement dudit espace, Mme Jaynet Kyungu Kabila est descendue sur les lieux avec une bande d’éléments armés en tenue de la Garde républicaine, avec à leur tête un officier ayant le grade de capitaine du nom de François sans autres provisions. »
« Conflit foncier imaginaire »
A travers ses avocats, Jaynet Kabila a réagi à ces accusations. Elle accuse à son tour Sylvain Mutombo de créer et d’entretenir un conflit foncier « imaginaire » contre la famille Kengo Wa Dondo.

Jaynet Kabila ne reconnaît pas être voisine directe de la concession Kengo plutôt que des concessions Mudingayi et Mukidi. Elle dément aussi les accusations d’utilisation des militaires de garde républicaine. Aussi, les jugements de la justice dont a fait allusion Sylvain Mutombo ne la concerne pas.


« Notre cliente n’a jamais été partie au dit procès et n’a aucun dossier en justice contre les clients de Me Sylvain Mutombo ni avec quiconque », peut-on lire dans la mise au point de ses avocats.
Socrate Nsimba